Qu’est-ce que la grimpe d’arbres ?
La grimpe d’arbres, ou grimpe encadrée dans les arbres est une activité physique et éducative de pleine nature qui consiste à évoluer en toute sécurité dans les branches d’un arbre. Cette grimpe est réalisée avec des techniques et matériels similaires à celles des arboristes-grimpeurs.
Cette activité a été lancée en France en 1989 par l’association les accro-branchés (association qui a fêté ses 35 ans en 2024). Elle est structurée depuis 2003 autour d’un syndicat professionnel, le Syndicat National des Grimpeur·euses encadrant·es dans les Arbres (SNGEA), et d’un diplôme d’encadrement depuis 2009, le CQP Éducateur Grimpe d’Arbres. Ce diplôme atteste de très nombreuses compétences car la grimpe s’effectue avec sur des arbres donc vivants et évolutifs. La sécurité est assurée par l’usage de matériel spécifique normé.
L’arbre est un être vivant, complexe et fragile. Nous n’étions pas né·es lorsque les arbres sur lesquels nous grimpons ont germé et nous serons mort·es depuis longtemps à leur mort. Nous ne pouvons pas grimper et ignorer cela, la grimpe d’arbres n’est donc pas une activité de loisir comme les autres et un soin tout particulier doit être apporté pour limiter au maximum notre impact. Pour cela le code de déontologie de la profession liste quelques pratiques comme éviter tout frottement entre la corde et l’écorce, éviter la surexploitation des sites ou encore respecter la biologie de l’arbre. Ainsi, l’encadrant·e en grimpe d’arbres observe l’arbre, son stade physiologique et propose une activité adaptée. Toutes les installations sont temporaires et retirées à l’issue de l’animation.
Plusieurs manières de grimper à l’arbre
Ce qui ressemble sans doute à l’imagination que l’on se fait de la grimpe d’arbres est sans doute la technique de la moulinette. Comme en escalade, une personne reste au sol pour assurer notre sécurité tout au long de notre progression. Nous utilisons les branches comme des prises et la corde est seulement là pour assurer notre sécurité et nous permettre de descendre.
Mais cette technique ne peut se faire dans n’importe quel arbre : il faut des branches pour pouvoir grimper. La deuxième technique est ainsi celle de l’auto-assurance. Cette fois, nous assurons nous-même notre propre sécurité, nous pouvons remonter sur corde tendue ou bien utiliser les branches quand elles disponibles. Cette technique ouvre un très grand éventail de possibilités et nous permet de nous déplacer dans les 3 dimensions de l’arbre.
Comme chaque arbre est unique, vivant et évolue d’une année à l’autre, il serait compliqué d’instaurer un système de recherche de la performance comme c’est le cas en escalade. Ici, on ne cherche pas à aller en haut de l’arbre ou à grimper un maximum d’arbres en une après-midi. Comme il n’y a pas de recherche de performance et que de toute manière on triche pour atteindre les premières branches, l’activité peut réellement s’adapter à tous les âges, à toutes les morphologies et handicaps. Avec des systèmes de poulies, on peut démultiplier la force pour permettre à chacun·e d’atteindre les branches.
En plus de ces deux techniques de grimpe, il est également possible d’installer des ateliers spectaculaires dans l’arbre. Idéal pour les amateur·ices de sensation fortes, on peut installer des balançoires géantes ou des tyroliennes.
Et des milliers d’animations possibles
Il y a presque autant de manières de faire de la grimpe d’arbres qu’il y a d’animateur·ices diplômé·es.
On peut ainsi :
- faire des animations natures ou de l’affût animalier ;
- réaliser des ateliers spectaculaires ;
- installer des musiciens et artistes dans les arbres pour un concert perché ;
- proposer des repas perchés ;
- collaborer avec des bibliothécaires pour des bibliothèques perchées ;
- inscrire des séances de grimpe d’arbres dans le suivi thérapeutiques de personnes en situation de handicaps ;
- faire découvrir les techniques de grimper et de nœuds ;
- etc.